Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Prix SNCF du polar 2013

J'ai Lu

5,60
Conseillé par
3 février 2014

boxe, criminalité, policier

Un polar petit par la taille, mais grand par la montée en suspens et en tension.
Tony aurait pu avoir une vie sans histoire, mais c'est sans compter sur le code de vie de son quartier.
Il ne réfléchit qu'avec ses poings, et ce sont eux qui le perdront, au lieu de le sauver.
Un constat amer sur l'inéluctabilité de nos destins.
L'image que je retiendrai :
Celle du jeune garçon emmené à la salle de boxe par son oncle, et qui, au premier entraînement, souffre des chevilles, mais s'accroche.
Une citation : "L'esprit de la cité". Tu m'étonnes que les mecs qui n'ont connu que ça comme environnement soient inapte à la vie en société. Ca ne fonctionne nulle part comme chez moi. C'est ça qu'ils ne peuvent pas comprendre. Un modèle unique auquel on finit par s'attacher". (p.150).

Conseillé par
3 février 2014

18e siècle, histoire

Je suis quelque peu déçue par cette lecture. Je m'attendais à une véritable plongée au cœur du règne de Louis XV, je n'en ai vu que les arrières cours.
Le récit est long à démarrer : il ne fait pas bon vivre à Bordeaux et avoir un père de la noblesse déchue qui ne travaille pas. Il ne fait pas bon se retrouver au couvent, on y risque sa vie.
Quand le récit d'Olympe débute enfin, je n'ai rien appris que je ne sache déjà. Certes, Olympe est une battante, mais qui se révèle vite une parvenue qui va tout perdre sur un coup de tête. Et elles furent sans doute nombreuses, les filles dans ce cas au XVIIIe siècle.

Ceci dit, l'auteur raconte un Paris dominé par l’étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le sens du péché. Les jeux du pouvoir sont imprévisibles, et il est bien hasardeux de vouloir défier son destin.
Déception encore à la fin du roman : on ne sait pas ce que la sœur d'Olympe va faire du testament de celle-ci. Pourtant, le récit de sa vie occupe une bonne partie du début du roman. Une fin en queue de poisson (un clin d'œil à Mme Poisson, sans doute...)
L'image que je retiendrai :
Celle du château d'Aubrac, perdu dans la neige et la boue, pour une maîtresse habituée au luxe de la Maison aux cerfs.

Conseillé par
3 février 2014

Vieillesse

Qu'il ne fait pas bon vieillir, même si l'on ne perd pas la tête.
La narratrice nous raconte l'univers des maisons de retraite, dans lesquelles il est important, encore, de paraître belle, pomponnée, avec de jolis bijoux et de beaux vêtements.
Mais quelle organisation cela demande pour une vieille dame que d'aller acheter une robe, quelle comédie humaine.
Une vieille dame qui se dévoile par petites touches, par petites histoires sur sa vie de jeune fille à la ferme.
En revanche, la vision de la narratrice d'une maison de retraite "sous cellophane" ne m'a pas convaincue. Comme si tout y était étouffé à l'intérieur. Une image qui m'a empêché de respirer dans cette maison de la dernière représentation.

L'image que je retiendrai :
Celle du piano dans la maison du frère, recouvert de bibelots, et qui ne sert plus, mais qui impressionne toujours la mère de la narratrice, car ce n'est pas son univers.

Conseillé par
3 février 2014

Montagne, policier

Je me plonge de nouveau dans l'univers de cette auteure que j'apprécie. Cette fois-ci avec un ancien roman de facture plus classique.
Un cadre grandiose, un duo intéressant, même si le fin mot de l'histoire est plus convenu.
Je n'ai pas boudé mon plaisir de lire un bon polar qui ne se finit pas forcément bien, comme souvent avec Mme Giebel.
J'ai tout de même trouvé le titre un peu étrange, et j'aurais préféré le premier choix de l'auteure : "L'Ancolie", qui reflète plus l'atmosphère du livre à mon goût.
Les deux héros m'ont presque (je dis bien presque) donné envie de faire des randonnées. Ca a l'air si facile à les lire....
L'image que je retiendrai :
Celles des randos de Servanne et Vincent au coeur de la montagne, au petit jour.

Conseillé par
3 février 2014

Pays Basque, policier

Cette fois-ci, l'auteur nous emmène dans le Pays basque. Mais pas de plages sublimes avec des surfeurs aux poitrines bronzées et salées ; pas de Bixente courant dans les vagues.
Voici le pays basque côté enlèvements et pains d'explosif sous les voitures, la côte côté intimidations.
Au départ, on est comme Iban Urtiz, parachuté dans une région dont on ne connait pas les codes, ni la langue. Mais on apprend peu à peu. Comme le personnage principal, on décrypte, on apprend à lire entre les silences.
Et ce que l'on découvre n'est pas très reluisant. Les anciens commandos n'ont pas toujours besoin de se reconvertir dans une guerre sale en Afrique, il y en a également chez nous. Idéal pour le suivi de carrière.

Ce qui m'a gêné, en revanche, c'est la place des femmes dans le récit : silencieuses. Elles savent tout mais ne peuvent rien dire ; elles ne sont jamais en première ligne, seuls les hommes participent à l'action. Elles ne peuvent que pleurer leur mort. Triste destinée.
Un polar rondement mené ; le suspens nous prend de court et la tension monte au fil des pages. Pas le temps de s'ennuyer jusqu'à la fin, terrible.
L'image que je retiendrai :
Celle de la manifestation devant le commissariat. Les manifestants jettent des fruits et légumes sur le bâtiment mais les forces de l'ordre ne bougent pas.
Une citation qui revient comme un leitmotiv :
"Les gardes à vue rendent les filles dures et silencieuses".