Hélène W.

8,80
Conseillé par (Libraire)
30 mars 2024

Coup de cœur de la chouette

Impossible d'écrire un commentaire à la hauteur du plaisir et de la jubilation que procure cette lecture !

Tout de même, une tentative : c'est l'histoire de Yolande d'Aragon qui aimerait bien mettre toutes les chances de son côté, elle qui a misé sur Charles VII menacé de se faire évincer du trône. C'est l'histoire d'une bergère qui n'en était pas une, mais plutôt 15 jeunes filles entraînées par des chevaliers menés par Yolande. C'est l'histoire de Jehanne d'Arc, de la douzième surtout et des quelques autres survivantes. C'est l'histoire des fantômes de toutes les "guérillères" des temps anciens et nouveaux. C'est une histoire qu'on pensait connaître, revisitée avec une langue, un humour et une impertinence uniques !

Amandine Dhée

Points

5,90
Conseillé par (Libraire)
21 mars 2024

Coup de cœur de la chouette

Amandine Dhée nous surprend avec un texte sur... une thanatopractrice. Si le lien avec ses récents ouvrages semble ténu de prime abord, il se révèle à la lecture totalement évident. C'est d'ailleurs à la fin d'une discussion autour d'un de ses livres qu'elle rencontre la personne grâce à qui ce projet a pu "sortir au jour". Cachées derrière l'évocation de la mort, de la perte, de la maladie, c'est pourtant bien la vie et la joie qui habitent ces lignes. Comme toujours, l'autrice parvient à toucher du doigt l'universel à partir de son propre vécu, avec la spontanéité qui caractérise son écriture.

6,90
Conseillé par (Libraire)
21 mars 2024

Coup de cœur de la chouette

Parfois, le sexe hétéro peut sembler être une arnaque. Pourquoi les femmes ont-elles tant de mal à y trouver leur compte, là où d'autres pratiques se montrent beaucoup plus satisfaisantes ? Ovidie mène ici une réflexion pertinente et sans tabou, infiniment salvatrice !

Samir Machado de Machado

Anne-Marie Métailié

14,00
Conseillé par (Libraire)
16 mars 2024

Coup de cœur de la chouette

Vivez la belle aventure du parc d'attractions brésilien nommé "Tupinilândia" et sa grandiose version dictatoriale !

Les Éditions Noir sur Blanc

23,00
Conseillé par (Libraire)
14 mars 2024

Coup de cœur de la chouette

À la manière d’une pièce de théâtre, la présentation des personnages, donne le ton : il sera question d’une histoire d’hommes, dont les femmes ne seraient - au mieux - que les figurantes. Réunis par leur maladie pulmonaire dans une pension en haute montagne réputée pour son bon air, ces messieurs ne sauraient s’embarrasser de ces êtres de second ordre. Pourtant, à y regarder de plus près, celles qui semblent si inutiles, si méprisables, si peu évoluées, occupent la majeure partie de leurs discussions…

L’écho à la Montagne magique de Thomas Mann est totalement assumé mais le nouveau récit de la polonaise Olga Tokarczuk s’en éloigne en suivant les voies du réalisme magique et du fantastique qui lui sont chères.

Dans ce « roman d’épouvante naturo-pathique », la lauréate du prix Nobel de littérature 2018 donne la parole à un chœur d’Empouses, femmes chimères, vampires, venues tout droit de la mythologie grecque. Ce sont elles qui vont conter cette histoire, épousant le point de vue d’un curiste plus candide et fragile que ces congénères, Mieczyslaw Wojnicz.

Arrivé pour se faire soigner à la fin de l’été, celui-ci va être confronté à une vision singulière, celle du corps d’une femme étendu sur la grande table centrale, morte. Il pensait que c’était la bonne ; c’était la femme de leur hôte, Opitz, réputé violent et peu ému par ce drame. Le jeune homme, lui, en sera secoué à tel point qu’il prendra l’habitude d’explorer l’étage, où se trouvait la chambre de la défunte.

Mais surtout, l’automne 1912 avance, et avec lui le fatidique mois de novembre, qui recèle bien des secrets qui ne se révèleront que par bribes et peut-être trop tardivement à Mieczyslaw. Dans une atmosphère fantastique latente, la tension monte, de manière délicate et subtile, comme sait si bien le faire l’autrice de Sur les ossements des morts.

La saveur de ce roman se déguste jusqu’à la dernière ligne, y compris jusqu’à la note qui précise que l’intégralité des passages misogynes du livre ont été paraphrasés d’auteurs hélas très réputés !

(Note de lecture pour le magazine Initiales du printemps 2024)