Ces cabots qui gouvernent le monde

Vous allez dire qu'on leur en veut, qu'on a une dent contre ces cabots qui cabotinent dans les hautes sphères. Eh bien, ce n'est pas faux. Entre les chiens enragés, les molosses constamment prêts à mordre, les toutous de salon et les chiens d'aveugles, on n'a que l'embarras du choix. Voyez le Cocker américain (Bush), surnommé Debeuliou pour qu'on ne le confonde pas avec son père, lui aussi Bush-trou à la Maison-Blanche au début des années 90 et lui aussi acharné à avoir la peau du Bull-terrier du Golfe (Saddam Hussein). Un méchant chien, celui-là, qui, s'il continue à vouloir monopoliser le Golfe, va finir par se prendre 18 trous. Voyez le Lévrier afghan (Ben Laden), descendant d'une longue lignée de chiens barbus, particulièrement agressif envers ceux qu'il nomme les " chiens d'infidèles ". Voyez le Saint-Bernard (Jean-Paul II) qui, à force de dire " venez à moi les brebis égarées ", a, attrapé la tremblante du mouton. N'oublions pas, dans la catégorie chiens de salon, le Bichon monégasque, si bien blanchi, ou le Yorkshire de Buckingham avec son petit manteau et son petit neu-n?ud (appelé Charles). Parmi les chiens de combat, le Shar-Pei israélien (Sharon) au c?ur dur comme une pierre, d'où son surnom : " Sharon Stone ", ou son frère ennemi le Shar-Pei palestinien (Arafat), plutôt à classer dans la rubrique des chiens écrasés? Un bestiaire particulièrement vache et réjouissant, illustré par le caricaturiste Morchoisne et raconté par Laurent Gerra.