La population de Roubaix, Industrialisation, démographie et société. 1750 - 1880
EAN13
9782859399177
ISBN
978-2-85939-917-7
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Histoire et civilisations
Nombre de pages
400
Dimensions
24 x 16 x 2,4 cm
Poids
727 g
Langue
français
Code dewey
304.609
Fiches UNIMARC
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La population de Roubaix

Industrialisation, démographie et société. 1750 - 1880

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Presses Universitaires du Septentrion

Histoire et civilisations

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À Roubaix, triomphe de la laine et accumulation de main-d'œuvre sont
intimement liés. Dans une Europe du Nord-Ouest où la pression démographique
est la norme, la ville n’éprouve jamais de difficultés à recruter une
main-d’œuvre qui, en définitive, est à sa porte. Longtemps, les campagnes
environnantes, de part et d’autre de la frontière, suffisent amplement aux
demandes d’une industrie encore naissante. À partir des années 1830-1840, si
l’industrialisation à marche forcée donne à la question du recrutement de la
main-d’œuvre une acuité singulière, il faut, pour y faire face, changer
d’échelle en repoussant simplement les limites du bassin de recrutement. Voilà
donc la première monographie consacrée à une grande ville industrielle du XIXe
siècle. Grâce à la reconstitution de 11 395 familles, l’auteur cerne au plus
près les comportements démographiques d’une population complexe où niveau de
fécondité, rythme des naissances et taux de mortalité se répondent
continuellement sur fond de migrations incessantes. Quelle que soit la
singularité de chaque parcours ouvrier, c’est l’unicité de la condition
prolétarienne qui prévaut. Entre 1750 et 1880, hommes et femmes de Roubaix ne
contrôlent que bien peu de choses dans le cours individuel et familial de leur
existence: ils sont broyés par le caractère massif d’une industrialisation qui
s’immisce dans leur quotidien au point d’être maîtresse de leur vie. Sur fond
de misère, le territoire, dans cette ville dévoreuse d’hommes, s’impose à ceux
qui l’occupent au point de leur assigner des destins sociaux écrits d’avance.
À Roubaix, tout est grisaille tant les ouvriers sont otages du temps. C’est
seulement à la fin du siècle, avec le formidable élan des luttes sociales,
qu’ils se projettent au-delà du lendemain pour dessiner les couleurs de la
vie.

Chantal Petillon Agrégée de l’Université, Docteur en Histoire, est maître de
conférences à l’Université de Valenciennes. Après s’être intéressée au
comportement démographique des populations industrielles, elle s’est orientée
vers l’étude des relations entre emploi et migrations au sein de l’Europe du
Nord-Ouest. Dernièrement, elle a publié, en collaboration avec Didier Terrier,
Classe ouvrière en formation: Belgique wallonne et France du Nord (1750- 1880)
et participé à un ouvrage collectif, Cheminots et Chemins de fer en Nord-Pas-
de-Calais. Identités régionale et professionnelles.
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