- EAN13
- 9782753586574
- ISBN
- 978-2-7535-8657-4
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 12/01/2023
- Collection
- Histoire
- Nombre de pages
- 374
- Dimensions
- 24 x 15,5 x 2,8 cm
- Poids
- 584 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Loyauté et patriotisme (le retour)
Éducation et néo-conservatisme dans le Japon du XXIe siècle
De Yves Cadot, Aline Henninger, Christian Galan
Presses universitaires de Rennes
Histoire
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Quel pays a vu, au cours de la décennie passée, son gouvernement mettre à mal le principe de laïcité qui était au fondement même de son existence, et affirmer la nécessité de « reconstruire l'État à partir de zéro » ? La Turquie d'Erdogan ? Bonne réponse, mais aussi le Japon d'Abe Shinzô.
Dans quel pays, un dirigeant qui utilise l'éducation comme l'outil d'une reprise en main idéologique de sa population, considère que les « écoles, collèges, lycées et universités doivent être débarrassés au plus vite du «marxisme culturel» » ? Bolsanaro au Brésil ? Deuxième bonne réponse, mais aussi Abe Shinzô et la puissante Conférence du Japon à laquelle il appartenait.
Quel est le pays dont le gouvernement a entrepris une réforme de ses programmes scolaires afin d'imposer sa conception de la nation et sa propre version de l'histoire ? La Pologne de Kaczynski ? Oui encore une fois, mais aussi le Japon d'Abe Shinzô.
Un Premier ministre qui a réintroduit des cours de patriotisme dans les cursus scolaires, qui a mis en valeur les « accomplissements spirituels extraordinaires » des grandes figures de son histoire dans ses manuels ou encore rendu obligatoire des cours d'éthique ? Orban en Hongrie ? Exact, mais aussi et encore, Abe Shinzô au Japon.
La plupart des réformes entreprises au Japon en matière d'éducation depuis le début des années 2000 l'ont été pour des raisons idéologiques. Qui le sait ? Pour la première fois depuis la fin des années 1940, les politiques conduites par la plupart des gouvernements japonais récents visent non pas à améliorer le système éducatif mais à modifier profondément sa nature et sa finalité, l'objectif affiché étant de rebâtir une école formant de « bons et vrais Japonais ». Une situation sur laquelle l'assassinat d'Abe Shinzô, le 8 juillet 2022, n'aura aucun impact, tant ses successeurs affichent aujourd'hui clairement, sur toutes ces questions, leur volonté de mettre leurs pas dans les siens.
Cet ouvrage, qui donne beaucoup la parole aux Japonais eux-mêmes, est consacré à ces réformes dont l'impact touche l'ensemble de la société et de la politique japonaises. Il n'est pas sans enseignements pour nos propres sociétés.
Dans quel pays, un dirigeant qui utilise l'éducation comme l'outil d'une reprise en main idéologique de sa population, considère que les « écoles, collèges, lycées et universités doivent être débarrassés au plus vite du «marxisme culturel» » ? Bolsanaro au Brésil ? Deuxième bonne réponse, mais aussi Abe Shinzô et la puissante Conférence du Japon à laquelle il appartenait.
Quel est le pays dont le gouvernement a entrepris une réforme de ses programmes scolaires afin d'imposer sa conception de la nation et sa propre version de l'histoire ? La Pologne de Kaczynski ? Oui encore une fois, mais aussi le Japon d'Abe Shinzô.
Un Premier ministre qui a réintroduit des cours de patriotisme dans les cursus scolaires, qui a mis en valeur les « accomplissements spirituels extraordinaires » des grandes figures de son histoire dans ses manuels ou encore rendu obligatoire des cours d'éthique ? Orban en Hongrie ? Exact, mais aussi et encore, Abe Shinzô au Japon.
La plupart des réformes entreprises au Japon en matière d'éducation depuis le début des années 2000 l'ont été pour des raisons idéologiques. Qui le sait ? Pour la première fois depuis la fin des années 1940, les politiques conduites par la plupart des gouvernements japonais récents visent non pas à améliorer le système éducatif mais à modifier profondément sa nature et sa finalité, l'objectif affiché étant de rebâtir une école formant de « bons et vrais Japonais ». Une situation sur laquelle l'assassinat d'Abe Shinzô, le 8 juillet 2022, n'aura aucun impact, tant ses successeurs affichent aujourd'hui clairement, sur toutes ces questions, leur volonté de mettre leurs pas dans les siens.
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