- EAN13
- 9782378560041
- Éditeur
- Verdier
- Date de publication
- 20/09/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Verdier 14,00
La série n’est pas simplement un genre télévisé en vogue, c’est d’abord une
forme. C’est du neuf esthétique, et on sait que les inventions de formes sont
rares. Pour la décrire, il faut se lancer dans une anatomie comparative et la
confronter à d’autres formes, au cinéma, évidemment, mais aussi à des formes
plus anciennes, fondamentales dans notre civilisation?: au mythe, au roman,
aussi au tableau. La question de la série se pose depuis toujours, dans la
littérature, avec le feuilleton par exemple, ou dans l’art, avec les Nymphéas
de Monet, la reproductibilité technique selon Walter Benjamin ou la
collection, notamment. Mais la forme-série n’est pas qu’un problème
esthétique, et cette forme n’est pas seulement nouvelle, elle est profondément
actuelle. La forme-série pourrait être le langage du monde comme il est?: en
crise. La série serait une forme de crise. Elle serait structurée comme le
monde en crise, ou le monde serait lui-même structuré comme une série. D’où
l’interrogation qui anime le propos?: de quoi la série est-elle la forme?? La
série symptôme du monde comme il va, ou comme il ne va pas. Une forme témoin
du malaise dans la civilisation. Cela conduit, pour finir, à la question de
savoir pourquoi les femmes occupent le devant de la scène des séries.
forme. C’est du neuf esthétique, et on sait que les inventions de formes sont
rares. Pour la décrire, il faut se lancer dans une anatomie comparative et la
confronter à d’autres formes, au cinéma, évidemment, mais aussi à des formes
plus anciennes, fondamentales dans notre civilisation?: au mythe, au roman,
aussi au tableau. La question de la série se pose depuis toujours, dans la
littérature, avec le feuilleton par exemple, ou dans l’art, avec les Nymphéas
de Monet, la reproductibilité technique selon Walter Benjamin ou la
collection, notamment. Mais la forme-série n’est pas qu’un problème
esthétique, et cette forme n’est pas seulement nouvelle, elle est profondément
actuelle. La forme-série pourrait être le langage du monde comme il est?: en
crise. La série serait une forme de crise. Elle serait structurée comme le
monde en crise, ou le monde serait lui-même structuré comme une série. D’où
l’interrogation qui anime le propos?: de quoi la série est-elle la forme?? La
série symptôme du monde comme il va, ou comme il ne va pas. Une forme témoin
du malaise dans la civilisation. Cela conduit, pour finir, à la question de
savoir pourquoi les femmes occupent le devant de la scène des séries.
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