14, L'incendiaire joue avec le feu

Cicéron Angledroit

Palémon

  • Conseillé par
    23 mars 2021

    Cela commence fort par une double carbonisation de maisons et des enquêteurs, badauds et victimes qui n'y comprennent rien du tout. Puis, il y a comme un coup de mou, personne ne sachant vraiment ou chercher et Cicéron qui nous a habitué à des aventures extra-Vanessa s'est rangé perdant en frivolité ce qu'il gagne sans doute en profondeur. Bon, on n'est pas non plus dans Wallander ou un polar sérieux avec des flics dépressifs, non c'est même tout l'opposé, il faut lire Cicéron pour éviter ou lutter contre la dépression. Pour la gaudriole, René est toujours présent et sa moitié également :

    "Un peu plus loin, dans le camion-ambulance des pompiers, Paulette, enveloppée dans une couverture de survie. Partiellement enveloppée car l'inventeur de ce type de couverture n'avait pas prévu un tel volume. Elle est choquée. Plus que nous encore. Une psychologue rame pour lui faire admettre que tout va bien. Elle a eu chaud au cul quand même. Et René, le beau René, en slibard noirci -peut-être par l'incendie, peut-être pas- qui déclare :

    - Si j'm'étais pas l'vé pour chier, sûr qu'on serait cramés à c't'heure. Pourtant on fume pas au lit. Et pis merde, on n'était même pas au gaz de ville ! Ça doit être à cause de l'électricité statique, c'bordel !

    Il est hagard et essaye de donner le change :

    - Remarquez, ça lui aura fait l'maillot à Paulette. Pas du luxe dans un sens." (p. 20)

    Et l'intrigue de rester obscure. Et les limiers dubitatifs. Il faudra bosser, éliminer les fausses pistes, éloigner René et sa Paulette relogés par la mairie. Puis, à la faveur d'un indice, l'ouverture enfin...

    Moins burlesque que les tomes précédents, mais l'auteur avait prévenu il y a quelques livres. Tout aussi plaisant et divertissant. Une gouaille et une écriture joyeuses font qu'on ne s'ennuie pas un moment et qu'on resterait même un peu en compagnie de Cicé, René et Momo, l'adjoint de Cicé dans son officine de détectives, sans oublier le commissaire Saint Antoine, affectueusement surnommé pépère, et bien sûr Vanessa la flique-amante préférée de Cicé. Comme d'habitude, à peine quittée, on a hâte de retrouver la fine équipe.