- EAN13
- 9782738198808
- Éditeur
- Odile Jacob
- Date de publication
- 09/09/2010
- Collection
- Travaux du Collège de France
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Odile Jacob 23,25
« Lire un texte vieilli, c’est ce que fait tout lecteur dès lors qu’il lit
autre chose que le journal du jour ou un roman de l’année. Dans tous les cas,
la distance ainsi créée suffit à elle seule à en faire, quel qu’il soit, de la
littérature. Cette distance est la première cause qui fait de la littérature
une expérience du temps et un arrachement à soi-même. Pour mieux se retrouver.
Plus le texte est ancien, plus le lecteur s’étonne et se réjouit d’être touché
par lui, d’être en harmonie avec lui, de se reconnaître en lui. Il n’existe
pas au monde de civilisation dont la littérature ne s’enracine dans des
poèmes, des légendes, des récits, des mythes supposés issus du passé le plus
reculé. Partout, la littérature se fonde sur des classiques et un canon qui ne
retient par définition que des textes déjà vieux. Autrement dit, ce qui la
définit, c’est la distance créée par le vieillissement du texte. Distance
subie, car le texte ancien est difficile, mais aussi goûtée. » M. ZinkMichel
Zink, spécialiste de littérature médiévale, est membre de l’Institut et
professeur au Collège de France. Contributions de G. Angeli, A. M. Babbi, Y.
Bonnefoy, J. Cerquiglini-Toulet, A. Compagnon, C. Galderisi, D. Heller-Roazen,
P. Labarthe, M. Mancini, E. Mochonkina, P. Oster-Stierle, K. Stierle, H.
Tétrel, J.-C. Vegliante, H. Weinrich, M. Zink.
autre chose que le journal du jour ou un roman de l’année. Dans tous les cas,
la distance ainsi créée suffit à elle seule à en faire, quel qu’il soit, de la
littérature. Cette distance est la première cause qui fait de la littérature
une expérience du temps et un arrachement à soi-même. Pour mieux se retrouver.
Plus le texte est ancien, plus le lecteur s’étonne et se réjouit d’être touché
par lui, d’être en harmonie avec lui, de se reconnaître en lui. Il n’existe
pas au monde de civilisation dont la littérature ne s’enracine dans des
poèmes, des légendes, des récits, des mythes supposés issus du passé le plus
reculé. Partout, la littérature se fonde sur des classiques et un canon qui ne
retient par définition que des textes déjà vieux. Autrement dit, ce qui la
définit, c’est la distance créée par le vieillissement du texte. Distance
subie, car le texte ancien est difficile, mais aussi goûtée. » M. ZinkMichel
Zink, spécialiste de littérature médiévale, est membre de l’Institut et
professeur au Collège de France. Contributions de G. Angeli, A. M. Babbi, Y.
Bonnefoy, J. Cerquiglini-Toulet, A. Compagnon, C. Galderisi, D. Heller-Roazen,
P. Labarthe, M. Mancini, E. Mochonkina, P. Oster-Stierle, K. Stierle, H.
Tétrel, J.-C. Vegliante, H. Weinrich, M. Zink.
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