- EAN13
- 9782081388031
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 07/12/2016
- Collection
- gf
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Gaspard de la Nuit
Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot
Louis, dit Aloysius Bertrand
Flammarion
gf
Autre version disponible
-
Papier - Flammarion 8,50
« L’empereur dicte des ordres à ses capitaines, le pape adresse des bulles à
la chrétienneté, et le fou écrit un livre », lit-on à la fin de Gaspard de la
Nuit : la folie d’Aloysius Bertrand fut peut-être de consacrer sa vie à cette
unique œuvre – il est mort en 1841 sans même avoir la certitude qu’elle
paraîtrait un jour. Il n’est, pourtant, de meilleure invitation au voyage que
ce recueil de poèmes, qui dans une langue abondant d’archaïsmes nous promène
du Dijon médiéval à la foire de Salamanque, des campagnes flamandes aux
ruelles fantastiques et gothiques du vieux Paris… On explore la nuit et ses
énigmes, on pénètre un univers occulte, tissé de proverbes, de romances et de
chroniques, et hanté des figures d’autrefois : Pierrot et Arlequin, le
chevalier Melchior et les hidalgos espagnols y côtoient ondines, salamandres,
sorcières du sabbat et alchimistes… Saluant en Bertrand l’inventeur d’une
forme poétique nouvelle, Aragon écrivait : « Pour la première fois, le poète
semble parler d’ailleurs, et longtemps je me suis demandé pourquoi. Je me suis
peu à peu assuré que ce dépaysement de la voix vient du fait qu’alors l’auteur
se tenait en un lieu nouveau, étrange, étranger : il était au seuil du poème
en prose, d’un poème à l’état naissant. »
la chrétienneté, et le fou écrit un livre », lit-on à la fin de Gaspard de la
Nuit : la folie d’Aloysius Bertrand fut peut-être de consacrer sa vie à cette
unique œuvre – il est mort en 1841 sans même avoir la certitude qu’elle
paraîtrait un jour. Il n’est, pourtant, de meilleure invitation au voyage que
ce recueil de poèmes, qui dans une langue abondant d’archaïsmes nous promène
du Dijon médiéval à la foire de Salamanque, des campagnes flamandes aux
ruelles fantastiques et gothiques du vieux Paris… On explore la nuit et ses
énigmes, on pénètre un univers occulte, tissé de proverbes, de romances et de
chroniques, et hanté des figures d’autrefois : Pierrot et Arlequin, le
chevalier Melchior et les hidalgos espagnols y côtoient ondines, salamandres,
sorcières du sabbat et alchimistes… Saluant en Bertrand l’inventeur d’une
forme poétique nouvelle, Aragon écrivait : « Pour la première fois, le poète
semble parler d’ailleurs, et longtemps je me suis demandé pourquoi. Je me suis
peu à peu assuré que ce dépaysement de la voix vient du fait qu’alors l’auteur
se tenait en un lieu nouveau, étrange, étranger : il était au seuil du poème
en prose, d’un poème à l’état naissant. »
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